L’Algérie est un pays jeune, travaillé par une longue histoire. Le XXe siècle aura été celui de bouleversements historiques sans précédent qui ont affecté brutalement des sociétés, des cultures, remettant en cause des systèmes de valeur et de croyance qui s’étaient construits au cours des siècles.
En s’attachant à suivre, au quotidien, médecins et malades à l’hôpital psychiatrique de Constantine, Aliénations est une tentative – modeste – de comprendre les souffrances que peuvent vivre, aujourd’hui, les Algériens confrontés à une crise aux aspects multiples: religieux, politiques, économiques, familiaux.
Le film s’efforce de cerner le malaise social dominant en Algérie, de percevoir et de mettre en évidence les courants souterrains qui travaillent la société et alimentent sa crise.
Grand Prix des Bibliothèques, Festival du Cinéma du Réel, Paris
Magnolia Award du meilleur documentaire au festival international de Shanghaï
Grand prix du documentaire à la biennale des cinémas arabes à Paris
Prix du jury, Fespaco, Ouagadougou
Nominé au One World Media Awards, Londres
MENTION SPÉCIALE DU JURY JCC CARTHAGE
CLEF D’ARGENT DU FILM DE PSYCHIATRIE, Lorquin
PRIX DU MEILLEURE DOCUMENTAIRE, Rennes
Grand Prix CMCA « Enjeux méditerranéens », Syracuse Italie
Les Inrockuptibles
Un documentaire sensible et sobre sur le quotidien d’un service de psychiatrie en Algérie. (…) Sensible et intelligent.
Pierre-Olivier Julien
Les Cahiers du Cinéma
La nef des fous a accosté à Constantine, Algérie. Pendant quelques semaines, Malek Bensmaïl a posé sa caméra dans ses soutes avec un projet clairement annoncé, rendre hommage au travail de son père, fondateur de la psychiatrie algérienne. Aliénations est un film de surface, et c’est sa plus grande qualité. (…) mais Bensmaïl filme le délire pour ce qu’il est: la tentative de réinjecter un peu de sens dans une réalité folle.
Elisabeth Lequeret
Le Monde
Une plongée dans les eaux profondes de l’hôpital psychiatrique de Constantine, où le père du cinéaste exerça comme psychiatre. Malek Bensmaïl y retourne, lui, comme cinéaste, et y puise matière, jusque dans le délire des patients, qu’il filme, à une incisive archéologie politique du pays.
Jacques Mandelbaum
Fiche technique & Dossier de presse
Image : Malek Bensmaïl
Son : Hamid Osmani
Montage : Matthieu Bretaud
Musique originale : Phil Marboeuf
Production : INA – Institut National de l’Audiovisuel, O3 Productions (Liban), avec la participation de France Télévision
Producteur délégué : Gérald Collas
Distribution Cinéma : Eurozoom
Aliénations
Algeria/France – Documentary – 105’ – 2004
This 2003 documentary about an Algerian psychiatric ward has no overriding thesis, but the interactions between patients, doctors, and family members are often fascinating.
Some situations are familiar (patients who resist taking their medication), others are not (a doctor and patient seriously consider the therapeutic benefits of an exorcism). A vignette concerning a political candidate committed on the first day of his campaign suggests that some inmates are paranoid with good reason. But the material is so undeveloped that it’s hard to surmise its meaning, and director Malek Bensmaïl’s uninspired imagery and editing never really capture the rhythms of patients’ lives.
PARIS CINEMA
« Doctors of the Constantine mental hospital are trying to help their patients whose conscious and unconscious behaviour reveals the disintegration of a society undergoing significant change – affected by tensions between tradition and modernity, religious and democratic values. The film’s aim is to grasp the widespread social malaise in Algeria, « to perceive and emphasize the undercurrents that have been shaping society and fuelling the ongoing crisis for some time ». Alienations is dedicated to the director’s father, a pioneer of Algerian psychiatry. »
Editors