LA BATAILLE D’ALGER VU PAR MALEK BENSMAIL…
Du cœur de la Casbah d’Alger à Rome, de Paris aux Etats-Unis, en s’appuyant sur de très nombreux témoignages et des archives exceptionnelles, le nouveau film de Malek Bensmail opère, soixante ans plus tard, un retour passionnant sur un film mythique, qui n’a cessé de s’enrichir avec l’Histoire.
En 1965, trois ans après l’indépendance de l’Algérie, Gillo Pontecorvo entreprend le tournage d’un film ambitieux reconstituant la bataille d’Alger. Le film est le récit de la lutte en 1957, qui a opposé à Alger, les parachutistes du général Massu aux réseaux du FLN. A l’initiative du film, Yacef Saadi, ancien combattant, y joue son propre rôle. Le gouvernement algérien aide à la production du film qui est coproduit par Yacef Saadi lui-même. Le 19 juin, profitant des premiers jours de tournage, le colonel Boumedienne renverse le Président Ben Bella et se proclame Président du Conseil de la révolution.
Quelques mois plus tard, le film à l’esthétique inspirée des actualités de l’époque remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise. La délégation française boycotte la remise du prix et le film restera – de fait – interdit en France des années durant. Alors qu’Alger devient la capitale refuge de tous les combattants anticolonialistes, les algériens s’identifient au héros du film, Ali la Pointe, devenu la figure légendaire de la Casbah.
Pour les spectateurs du monde entier, le film devient alors le miroir de cette épopée. À New-York, il est vu et pris comme exemple à suivre pour mener une guérilla par les militants du Black Panthers Party. Les gauchistes, les opposants et tous les mouvements indépendantistes de la planète utilise le film tel un hymne à entonner. L’armée américaine s’en empare a son tour ; La Bataille d’Alger est projeté par les stratèges du Pentagone dans le cadre de leur réflexion sur la guerre contre-insurrectionnelle lors des guerres d’Irak et d’Afghanistan…
Entretien Malek Bensmaïl avec RFI : https://vimeo.com/265979208
LA DUALITÉ DU REGARD par Olivier Barlet , Africultures
Grand Prix Festival Cinéma et Histoire, Taroudannt
Prix Spécial du Jury, Festival du film Arabe d’Oran
Première mondiale :
Festival International du film documentaire d’Amsterdam (IDFA)-2017
Première arabe :
Les JCC de Carthage, Tunis 2017
Göteborg International Filmfestival
Its All True, Sao Paulo & Rio de Janeiro
Addis Abeba Filmfestival
Encounters South African Documentary Filmfestival
Festival du Film Arabe d’Oran
Festival History and Cinema (Croatie)
Biennale de Barcelone
Festival des Cinémas d’Afrique, Lausanne
Festival des Cinémas d’Afrique Apt
Rencontres Cinématographiques de Bejaia
Festival du film Arabe de Fameck
Traces de Vie
Fiche technique & entretien de Malek Bensmail par El Watan
Produit par Gérald Collas (Ina)
Musique : Karim Ziad
Montage : Mathieu Bretaud
Photographie : Nedjma Berder
Co-production : Ciné+, Histoire, Imago Films et Radiotelevione Svizera (Suisse)
Avec la participation de Hikayet Films (Algérie), Al Jazeera, Radio-Canada
Contact film : production@hikayetfilms.com
THE LAST FILM BY MALEK BENSMAIL…
The Battle of Algiers,
a Film Within History
France- Swiss- Algeria – 117' – Colored-B&W – 1,85 – Stéréo 5.1 – 2017
Writer/Director: Malek Bensmaïl
Genre: Creative Documentary
Producer: Ina
Co-producer: Ciné+, Histoire, Imago, Radiotelevione Svizera (Swiss)
With the participation: Hikayet Films (Algérie), Al Jazeera, Radio-Canada/RDI
52' Television Broadcast is available.
In 1965, three years after Algeria gained its independence, Italian film-maker Gillo Pontecorvo began to shoot a film reconstituting the events of the Battle of Algiers (1956/1957). The black and white newsreel-style film caused a sensation, and took the 1966 Golden Lion Award at the Venice Film Festival.
Effectively banned in France until 1971, the film took on mythical status in Algeria, where it was screened each year on television to commemorate the country’s independence. It was coproduced by the company of Saadi Yacef, one of the heroes of the struggle for liberation, who plays himself in Pontecorvo’s film. The shooting of the film was used as a ruse to allow the tanks of Boumediene’s army to enter the city more discreetly during the coup that overthrew President Ben Bella.
In 2003, during the military operations in Iraq, the film was shown to U.S. officers as an example of a successful struggle against urban terrorism.
With exceptional archive materials and many interviews (Algeria, France, Italy, United-States) this documentary will give us, sixty years after, a strong look back at this film halfway between history and legend.
WATCH THE MOVIE in the english version